Grosse

Découvertes

ISBN: 978-2-84263-691-3

Genre: Premier roman

Date de parution: 04/01/2012

Nombre de pages: 256

Couverture : © Océan/ Corbis

Prix: 19€

Exemplaire du tirage de tête: 76€

Grosse

Découvertes

Certains sont forts, d’autres enveloppés, pour quelques-uns on parlera d’obésité. Adèle, elle, l’héroïne de Grosse, campe par-delà tout qualificatif : elle est à perte de vue, fleuve de viande en crue, mer de chair en perpétuelle expansion, océan d’humanité sans rives, ni bornes. Posée là, pour toujours, gardée par Antoine qui la couve, erre dans le réseau de ses plis et replis et Zohra qui l’entretient comme un objet sacré que l’on se doit de déparasiter, épousseter, curer, aspirer. De toute façon, elle n’a jamais vraiment voulu en être, Adèle, de la partie. 

Résumé :

Certains sont forts, d’autres enveloppés, pour quelques-uns on parlera d’obésité. Adèle, elle, l’héroïne de Grosse, campe par-delà tout qualificatif?: elle est à perte de vue, fleuve de viande en crue, mer de chair en perpétuelle expansion, océan d’humanité sans rives, ni bornes. Posée là, pour toujours, gardée par Antoine qui la couve, erre dans le réseau de ses plis et replis et Zohra qui l’entretient comme un objet sacré que l’on se doit de déparasiter, épousseter, curer, aspirer. De toute façon, elle n’a jamais vraiment voulu en être, Adèle, de la partie. Rétive à naître, butée pour manger, une jeunesse anorexique ou quasiment. Et puis un jour, miracle, Adèle mange, mastique, ingurgite, de tout, en masse. Elle s’arrondit, sous le regard admiratif de sa grand-mère, éveille l’appétit des messieurs, puis consomme fugacement avec cousin Baptiste. De retour à Paris, elle laisse la bride sur le cou à son corps, sentant alors sa chair "simplement là, au cœur de l’être" devenant dodu modèle, vedette de la pose grâce à quoi elle rencontrera Antoine, sa moitié d’orange. Mais emplir l’appartement où ils vivent, comme l’eau une bassine, n’être plus qu’une colossale flaque de chair, finit par peser à la copropriété. On décide la désincarcération d’Adèle, son démoulage. Grutée, tractée, entreposée dans l’ombre d’un chapiteau, Adèle est stockée comme une motte colosse de barbaque en souffrance. C’est là qu’elle se sentira se perdre en elle-même, se fondre en soi jusqu’à plus soif, disparaître. Tel aura été le destin d’Adèle Seilman. Grosse, mais surtout d’espoir et de désirs à jamais inassouvis.

On en parle :

Un drôle de roman, comme une fable moderne. Et une approche plutôt originale et à contre-courant.
Laurent Boscq, RollingStone, février 2012

Chronique de Mathilde Warnier dans l’émision Au Field de la nuit sur TF1 le 23 janvier 2012
Pour accéder au lien de l’émission, cliquez ICI 

Adèle est grosse, au delà des possibles, en perpétuelle expansion et ne pouvant plus bouger. Aimée dans ses profondeurs, ses replis intimes, la douceur de sa peau par Antoine. Protégée par Zohra qui la soigne comme une reine d’un désert d’Orient. Par une succession d’état des lieux, nous découvrons le quotidien de sa prison de chair, la faim, le sexe, "la journée qui s’écoule du sucré-doux au sale-corsé." Mais dans cette forteresse se dessine l’enfance, l’abandon par une mère immature, névrotique et sans amour, l’éloignement du père et la présence sans borne d’une grand-mère. Un premier roman à l’écriture sensuelle et voluptueuse où la douleur du manque originel s’inscrit charnellement dans le corps. Une réussite.
Lechoixdeslibraires.com, 17 janvier 2012

Isabelle Rivoal, comédienne, danseuse et acrobate, signe ici son premier roman dans lequel elle décrit sans vraiment prendre position un état de fait, celui de l’hyper-obésité, et plus encore, un état de complaisance total, presque amoral dans l’assouvissement du plaisir sensuel. Loin de nous donner une image négative et pessimiste de l’obésité difficile à assumer, Isabelle Rivoal a le mérite d’aborder cet état d’une façon originale. Le corps gros n’est pas ici un corps en souffrance, mais un corps qui prend plaisir avec lui-même, au détriment non pas de la santé physique, mais de la" santé sociale "de celle qui le porte.
Nathalie Cailteux, Myboox, 6 janvier 2012

L’histoire d’Adèle, devenue immensément grosse, un chapiteau de chair si énorme qu’on ne distingue pas les limites de son corps et qu’elle se retrouve incarcérée dans son appartement malgré le soutien de son petit mari. A la première personne et presque avec distance, Isabelle Rivoal raconte le parcours de cette femme extraordinaire qui a choisi de faire de sa vie un plaisir sensoriel sans fin.
Entretien avec Camille de Marcilly, La Libre Belgique, 09/01/2012

Dites-nous tout, Isabelle Rivoal

Adèle est grosse, mais n’en fait pas une maladie…
Brigitte Kernel, Cosmopolitan, février 2012

Isabelle Rivoal invitée de Laurence Peuron/ France Inter
Isabelle Rivoal, auteur du premier roman" Grosse ", invitée de Laurence Peuron dans l’émission" Downtown "sur France Inter en direct le mercredi 28 décembre de 18h15 à 19h.

Isabelle Rivoal invitée de Brigitte Patient/ France Inter
Isabelle Rivoal, auteur du premier roman Grosse, invitée de Brigitte Patient dans son émission" Un jour tout neuf "France Inter, en direct mercredi 4 janvier de 5h à 6h du matin

De ce chapiteau de chair, Isabelle Rivoal n’a pas fait une montagne, mais un cirque charmant qui par son étrangeté reste une attraction agréable.
Abeline Majorel, Chroniques de la rentrée littéraire, 13 décembre 2011