Entre courir et voler il n’y a qu’un pas papa

Découvertes

ISBN: 978-2-84263-079-9

Genre: Roman

Date de parution: 03/10/2003

Nombre de pages: 124

Couverture : atelier Civard

Prix: 13€

Exemplaire du tirage de tête: 40€

Entre courir et voler il n’y a qu’un pas papa

Découvertes

Un monologue, le temps d’un marathon ou presque, dans lequel le narrateur épouse le rythme saccadé et haché de l’athlète, comme quoi la course à pied n’est qu’une succession de chutes rattrapées de justesse.

Catégorie :

Résumé :

Go ! C’est parti. Tout commence plutôt bien. Ils sont trois : lui qui conduit, elle qui patiente, et le (ou la) troisième, qui mûrit sagement en elle, à deux doigts d’éclore. Puis survient le bruit. À l’avant, comme tous les bruits. Il s’en soucie. On le rassure. Mais le bruit persiste, s’infiltre en lui. C’est lui le bruit, un bruit dans le grand moteur de l’humanité, une distorsion dans le grand son global. Alors, brusque, il s’y met, il court, sur l’autoroute du week-end, il court à contre-bruit, à perdre haleine, pour se libérer, le lâcher, le dissoudre. Et tous courent avec lui, une meute haletante de sprinters moites qui fraternellement le talonne, marathonne au coude à coude ; et tout en lui remonte, père, élans, mots, images. La course lui monte à la tête, comme l’alcool lui submerge le cœur, à grandes foulées, à belles goulées, il court cul sec, enquille les mètres, les kilomètres au grand comptoir bitumé de l’autostrade intérieure. Jusqu’à la ligne ultime. Court jusqu’à la lie. Là, s’arrête, souffle. Puis repart, purgé, léger, l’âme recarrossée. Go ! C’est reparti !
Vrai derviche-sprinter, Jacques Gamblin avale la voie intérieure en un monologue sans frein, en roue libre, la seule vraie.

Entre Courir et voler il n’y a qu’un pas papa a reçu le Grand Prix de Littérature sportive, remis par l’Association des Écrivains sportifs (le premier lauréat fut Frison-Roche en 1943 pour Premier de cordée) et a également été adapté au théâtre par l’auteur seul sur scène.

On en parle :

La course comme la valse, le jeu ou la littérature sont des arts délicats dont l’harmonie tient à la fois de la répétition et de la grâce. La voix intérieure que Gamblin nous fait ici entendre frappe par sa justesse. C’est drôle et grave, aérien et profond. Vite une médaille!
Christian Authier, L’Opinion indépendante du Sud-Ouest, octobre 2003.

Cette maestria n’est pas donnée à tout le monde, d’emporter le lecteur et de ne le lâcher point. C’est un cadeau qu’il nous fait, de nous tendre un texte si présent à l’esprit qu’on a qu’une envie, c’est de l’entendre lu par son auteur, quand on sait qu’il sait le faire.
Julie Eyzat, L’Humanité, décembre 2003.

Pas un mot de trop, pas une phrase qui boite, ou alors c’est qu’il fallait qu’elle boite pour que ça file droit, un travail d’orfèvre, un boulot de forçat.
Pascal Mérigeau, Le Nouvel Observateur, octobre 2003.

Dans un livre endiablé où l’on apprendra de surcroît la philosophie du Lycra, Gamblin économise sa ponctuation pour mieux jongler avec les mots et modeler à son aise une prose étourdissante.
Alexandre Fillon, Livres-Hebdo, octobre 2003.

Courses de fond, à résonances existentielles, pour un forçat de la vie qui considère la littérature comme une épreuve vocale et le mythe de Sisyphe comme un défi d’athlète.

Le Monde des Livres, novembre 2003.

Gamblin a du coffre, un coffre plein de souvenirs, d’humour, d’associations et de coqs à l’âne. (…) Gamblin court au fil de sa plume. On ne s’ennuie pas dans sa tête. C’est un exploit.
Didier Pourquery, Metro, octobre 2003.

À la fois léger et piquant, ce court texte se lit d’une traite. Inspiré, non?
20 ans, décembre 2003.

C’est un petit bonheur que ce roman drôle et grave à la fois, enlevé, léger.
Centre-France
, 3 octobre 2003.