Des écrivains imaginés

Découvertes

ISBN: 9782842639839

Genre: Découvertes

Date de parution: 01/05/2019

Nombre de pages: 224

Couverture : Camille Cazaubon

Prix: 17.5€

Prix numérique: 7.99€

Exemplaire du tirage de tête: 70€

Des écrivains imaginés

Découvertes

À quoi ressemblait le modèle de la duchesse de Guermantes ? Colette a-t-elle eu de mauvais exemples à la maison ? Peut-on compter sur un festival de poésie pour redynamiser une région ravagée par le chômage ? Est-il encore possible d'enseigner Racine après la vague Mitou ? Madame Roland était-elle la dernière des lyriques ? Peut-on boire et conduire jusqu'à Lépanges-sur-Vologne ?

À toutes ces questions brûlantes et à d'autres encore que vous ne vous étiez jamais posées, Des écrivains imaginés apporte une réponse.

Résumé :

Avec ses Vies imaginaires (1896), réenchantant, en dehors de toute véracité historique, la geste d’une escouade d’incendiaires, d’hérétiques, d’assassins et de boucaniers fameux, Marcel Schwob offrit à l’Histoire sa "légende mordorée", vision soumise aux marges sombres et aux attentats glorieux.
Les écrivains, qu’avec malice a imaginés Cécile Villaumé, de Charles d’Orléans, l’incarcéré rechignant à financer le trousseau de Jeanne d’Arc, à lady Marguerite D., la matriarche pérorante des Lettres françaises humant comme une pythie le mystère de l’affaire Grégory, sont appréhendés selon un angle d’attaque insolite. Hors mythe et fiction, les voilà perdus dans le paysage, soumis a des regards incongrus, assignés à des places étranges, au troisième rang sur la photo, au fond de la salle à droite. Ainsi Proust n’est-il plus qu’un nom sans plus au fil d’un piapiatage mondain auquel l’incendie du Bazar de la Charité, dont Morand bambin fut le témoin amusé, mettra un terme soudain ; Kleist, un Allemand toqué, promu décoiffante image de marque d’une commune franc-comtoise ; Nerval, pendu et dépendu le lointain souvenir d’une vendeuse de pommes cuites ; Conan Doyle, l’employeur de Bonnot ; Dostoïevski, le témoin collant d’une louche affaire criminelle genevoise ; Colette, une piquante rigolote…

Détricotant toutes les hiérarchies, usant en virtuose d’un irrespect salubre et d’une revigorante causticité, Cécile Villaumé, inversant toutes les perspectives, invente là une nouvelle manière d’écrire l’histoire littéraire, celle qui crée, ni gros ni petit, le troisième bout de lorgnette, celui de l’humour, le troisième oeil, le bon.

On en parle :

PRESSE NATIONALE

Petite sœur de Jean Teulé et de Patrick Rambaud, Cécile Villaumé manie parodie, pastiche, décalage et détricotage sans le moindre état d’âme. Et comme eux, en étant drôle, n’ayant pour seul but apparent que celui de nous faire rire, elle touche à l’essentiel.
Simon Passager, Brèves, Hiver 2019

Plus fou, plus zébré, plus allègre que les dictionnaires égoïstes de Charles Dantzig, pavés à mettre de côté pour une insurrection prochaine contre le milieu soi-disant littéraire, le premier livre de Cécile Villaumé est beau comme la rencontre fortuite d’un professeur de lettres avec un fabricant d’armes à feu. (…) C’est drôle, insolent, pétillant d’un bout à l’autre, sans une once de snobisme ou de méchanceté. Cécile Villaumé éparpillant façon puzzle les plus fameux chapitres de l’histoire littéraire, c’est un peu Francis Bacon reprenant à sa manière le portrait du pape Innocent X par Velâzquez.
Sébastien Lapaque, La Revue des Deux Mondes, Septembre 2019

La littérature par le petit bout de la lorgnette
Un petit bréviaire d’humour grinçant, sous la plume d’une jeune femme de lettres, nous rappelle, s’il était besoin, qu’on en fait toujours un peu trop quand il s’agit des auteur.e.s et que l’histoire littéraire a constamment besoin d’être réécrite. C’est ce que fait brillamment Cécile Villaumé, dans les pas lointains d’un Marcel Schwob ou d’un Michel Schneider imaginant Les vies ou les morts imaginaires des illustres*. L’idée ? Démonter la légende mordorée, retoucher les images toutes faites accolées aux auteurs jugés intouchables.
On s’invite ainsi à la table de Paul Morand, revivant avec ses convives l’incendie du Bazar de la Charité pour le dessert, avec force détails mordants et aussi peu d’humanité qu’il est possible. Façon de dire qu’en matière de ragots et de distillation de fiel, les Giraudoux, Jouhandeau, Cocteau ne valent pas mieux que les autres. Ou sous la plume pastichée de Marcel (Proust) – dont le patronyme associé à un biscuit permit de faire oublier son œuvre intimidante –, les pages vachardes que l’asthmatique aurait consacrées à ces duchesses en route pour ces ennuyeuses soirées de patronage…
Frédéric Chef, Livr’Arbitres n°29, Mars 2020

La littérature mise en abyme
Un voyage échevelé dans la mythologie de nos lettres, entre jeux de piste, trésors d’archives et fictions biographiques (…) le style Cécile Villaumé, qui laisse par endroits dominer sa propre écriture, et à d’autre effleurer subtilement celle de l’écrivain choisi, sans tomber dans le pur pastiche. Quand il s’agit, même en arrière plan, de Marcel Proust, la phrase s’allonge doucement et les virgules s’additionnent. Quand elle dépeint une classe de collégiens inégalement attentive à l’interprétation du Rhinocéros d’Eugène Ionesco, la narration emprunte le style des didascalies du dramaturge roumain ou des descriptions méthodiques de ses contemporains du Nouveau Roman. (…) L’évidente érudition de Cécile Villaumé met à la disposition du lecteur des pièces d’une grande rareté. S’il est authentique, l’extrait du rapport de l’inspecteur de Stéphane Mallarmé, qui fut professeur d’anglais, est un véritable trésor d’archive.
Quentin Bas Lorant, La Croix, 22 juillet 2019

Littérature en portraits
Des vies prises dans une succession chronologique qui s’enchaînent par des détails circulant d’un texte à l’autre, des vies racontées avec un humour discret qui frappe juste et qui ne pourrait fonctionner sans une profonde culture. Pas de côté mais aussi concision maîtrisée qui procure un plaisir de lecture tel que, dès le premier portrait, on éprouve l’envie de découvrir le suivant et à chaque fois, c’est une nouvelle manière de l’aborder qui nous est offerte. En filigrane, ce sont aussi les travers de notre époque qui sont décrits comme la drôlatique écriture dite inclusive.
Jean-Louis Panné, L’Ours, Juillet-Août 2019

Écrivains et écrivaines
Cécile Villaumé imagine des scènes d’écrivains. Dostoïevski, Nerval, Mallarmé et Colette suivent, parfois comme simples figurants, parfois presque absents : c’est la grandeur de ce recueil de nouvelles. Inutile de connaître les auteurs pour savourer l’ironie de ce truculent florilège : en fin de livre, un chapitre les résume et explique comment en parler d’un air pénétré dans les dîners en ville. Ainsi de Marguerite Duras : Elle produisit quantité de livres assez courts, du moins en quantité de pages, organisés autour de cinq ou six phrases ânonnées à l’infini. (Répéter d’un air extatique le style de Duras !, en faisant sentir le point d’exclamation.) Mme Villaumé, qui aime Philippe Muray, Léon Bloy et le roller (et sans doute Marcel Aymé), enseigne le français. Ses élèves ont bien de la chance.
Nicolas Ungemuth, Le Figaro Magazine, 28 juin 2019

Palmes académiques
Dynamitant l’esprit de sérieux, une professeure de lettres détourne l’histoire littéraire : subversions graves dans les lettres. (…) Impertinente avec naturel et drôle par philosophie, elle a fondu sur les littérateurs et trices qui occupèrent ses longues heures d’études, compagnes et compagnons plus ou moins sympathiques et lisibles de sa vie de scholiaste. Elle est, il est vrai, prompte à saisir ce qui, des faits avérés et des commentaires colportés par l’air du temps, consolide une oeuvre ou la dézingue. (…)
Il fallait sa subtilité et son ironie de lectrice convaincue par la puissance de la littérature pour oser se libérer ainsi des singes de l’art qui gesticulent sur les baobabs de la notoriété.
Entretien avec Eric Dussert, Le Matricule des Anges, Juin 2019

Haro sur le confort intellectuel
Des écrivains qui deviennent des personnages de nouvelles. C’est le parti choisi par Cécile Villaumé. Chacun son tour, après tout, ils se sont assez servis des autres. (…) Un épisode biographique, une œuvre, Cécile Villaumé est experte en détournement : son livre est composé de faux et usage de faux. C’est savoureux, c’est excellent. (…) Pleines d’imagination, ces nouvelles valent aussi (surtout ?) par leur ton caustique et ravageur ; lors de ce déjeuner dans Paris occupé, qui réunit Morand, Giraudoux, Heller, Céline, les horreurs de l’incendie du Bazar de la charité qu’ils relatent sont-elles les seules à l’ordre du jour ? (…) Le livre de Cécile Villaumé est une banderille plantée dans un bloc de certitude idéologique.(…)
Cécile Villaumé se revendique de Bloy et Muray – ses charges portent la marque de lectures séditieuses. Mais convenons que la dame n’a pas froid aux yeux : elle ressuscite un genre négligé en ces temps prudes et précautionneux : le mauvais esprit.
Étienne de Montety, Le Figaro Littéraire, 9 mai 2019

Vous ne saviez plus quoi lire après avoir fini A la ligne de Joseph Ponthus ? Attaquez donc Des écrivains imaginés de Cécile Villaumé !
La lumière trop forte écrase les nuances… Voici donc Pergaud et Proust comme vous ne les avez jamais vus ni lus, Dostoievski, Kleist, Conan Doyle (recommandant Bonnot, qui fut son chauffeur automobile lors d’un séjour parisien, c’est avéré), Antoinette Deshoulières, Ionesco, Dolto, la mécanique subtile (?!) d’un festival de poésie en région autrefois industrielle (moteurs à piston rotatif), les dernières heures de la digne Manon Roland, Colette découvrant la vie, Paul Morand ou Mallarmé, qui n’utilise les mots qu’au quatrième sens que leur affecte le dictionnaire… Tout ça est apocryphe, mais qu’est-ce que c’est drôle ! Jusqu’à l’apothéose de ce dictionnaire des idées (esthétiques) reçues placé in fine pour nous expliquer comment parler des monstres de la littérature. Le passage est chaudement recommandé.
Au bout de cet éloge sans retenue, une conclusion s’impose : Cécile Villaumé devrait poursuive en réinventant la littérature de notre époque. Peut-on décemment l’en prier ?
Éric Dussert, L’Alamblog, 1er mai 2019

PRESSE RÉGIONALE

Dans le petit festin de l’intelligence que nous sert ici Cécile Villaumé, on ne sait trop quel mets choisir. Tout nous tente : l’improbable rencontre de l’anarchiste Jules Bonnot et de sir Arthur Conan Doyle ; l’histoire du trou du souffleur construit sur le lieu même où Gérard de Nerval se suicida ; le retour, succulent et implacable, sur l’enquête que Marguerite Duras mena sur l’affaire Gregory ; et des évocations indirectes de Louis Pergaud, Colette, Dostoïesvki ou Françoise Dolto. (…) Merci à Cécile Villaumé de nous entrouvrir les soupiraux de sa curiosité littéraire pour qu’en s’en échappent une si vivifiante matière à rêver.
Berthold Bies, Le Télégramme, 14 juin 2019

AUDIOVISUEL

Faire rire de notre époque, de nous-mêmes, un exercice littéraire accompli, on savoure la drôlerie  …
La chronique d’Étienne de Montety dans l’émission de Matthieu Garrigou Lagrange La Compagnie des auteurs, sur France Culture, le 21 mai (à partir de 34’50)

LIBRAIRIES

Formidable Cécile Villaumé. Un livre drôlissime. Portraits justes et impitoyables de notre société et de nos écrivains. Une érudition joyeuse ! On pense à Vialatte, à Desproges.
Librairie le Divan, Paris

En courts chapitres décalés, drôles et intelligents, abordez par une nouvelle rive la littérature !
Librairie la Parenthèse, Annonay

WEB

Volontiers irrévérencieux et souvent éloigné des doctes enseignements, le ton est caustique et bannit tout propos académique ou orthodoxe. La cause féministe est défendue en la personne d’Antoinette Deshoulières ou de Manon Roland, entre autres, mais aussi joyeusement caricaturée dans ses excès.
M-A B. et B.T., L’Hebdo des notes bibliographiques, 30 avril 2019

Pour ne pas les oublier
Une façon de faire revivre ces auteurs qu’on a oubliés un peu trop vite. Et peut-être aussi une opportunité pour remettre sur la feuille une langue qu’on ne sait plus écrire bien qu’on la dise belle. Cécile Villaumé connait bien cette langue dont elle use avec une grande adresse et beaucoup d’élégance, c’est un vrai bonheur de lire ces courts textes, j’ai avalé ce livre d’une traite. (…) J’ai apprécié aussi l’effort fait par l’auteure pour rester le plus proche possible de la langue de chaque écrivain mis en évidence, c’est un bel exercice de style. Cécile, il reste suffisamment d’écrivains oubliés qui ne demandent qu’à réapparaître pour le plus grand plaisir de ceux qui, comme moi, aiment notre si belle langue. Alors … la suite au prochain numéro !
Denis Billamboz, Critiques Libres, 30 avril 2019 + Benzine Magazine, 30 mai 2019

Le recueil de Cécile Villaumé qui nous régale et nous époustoufle de son talent à travers ses quinze truculents portraits d’écrivain(e)s qu’elle met plus ou moins en arrière-plan mais avec une intelligence formidable dans chacune de ses" histoires "férocement imaginatives tout en étant fort bien documentées ! (…) des perles distillées dans une langue parfaite rehaussée d’un revigorant irrespect et par un humour aussi fin que désopilant, par cette talentueuse auteure dont j’attends pour ma part avec impatience le prochain ouvrage ! Excellentissime ! ! !
Christine Le Garrec, A vos marques tapage, 3 mai 2019

Quinze écrivains dans six siècles de littérature française – Des parcours originaux d’écrivains
Cécile Villaumé nous fait voyager, à travers quinze écrivains, de Charles d’Orléans à Françoise Dolto en passant par Antoinette de Lafon de Boisquérin Deshoulières, dans six siècles de littérature française. Elle ne fait ni une biographie de chacun ou une analyse savante de leurs oeuvres. Non, sa démarche est totalement autre et bien plus originale. (…)
Quinze petites chroniques, quinze petits textes qui nous embarquent dans un voyage dans le temps à travers la littérature, qui remet chaque écrivain dans son époque, dans ses mentalités, dans leur contexte, leur culture et celle de leurs contemporains. Une démarche très originale, plaisante. Et si la lecture de ce livre vous incite à lire ou relire certaines de ces auteurs, alors je pense que c’est le plus bel hommage que vous pouvez faire au travail de Cécile Villaumé.
Emile Cougut, Wukali, 3 mai 2019

Elle ne s’essaie pas au pastiche, mais colle à l’époque, aux moeurs et aux écrivains dont elle parle et à leurs personnages fictifs. Dans les dernières pages, elle donne une très courte biographie des écrivains en question, son aura à l’époque et maintenant et quelques conseils pour parler d’eux sans les avoir lus. Ce sont les passages les plus drôles du livre.
Yves Mabon, Lyvres, 11 juin 2019

Cécile Villaumé et les Guy Môquette
Le livre qu’elle vient de publier au Dilettante, Des écrivains imaginés – elle s’y paie la tête de Duras, Pergaud, Dolto, Mallarmé, Colette, Ionesco, Nerval et quelques autres, et de leurs laudateurs –, est un des plus drôles et des plus stimulants du printemps.
Charles Tatum, Le vieux monde qui n’en finit pas, 25 juin 2019

Un petit bijou. Autour de la vie de grands écrivains, l’auteure brode de délicieuses nouvelles. C’est drôle et tragique et très bien écrit.
Elisabeth Segard

Petite anthologie officieuse de la littérature
Dans ce premier livre réjouissant, drôle et érudit à la fois, Cécile Villaumé déboulonne les statues des écrivains. Avec une plume enlevée, elle dépoussière les portraits d’auteurs pour faire une satire du monde des lettres. C’est un vrai bonheur que de se plonger dans l’intimité de ces figures qui font l’objet des chroniques de cette petite anthologie littéraire impertinente, subtile et mordante, contre la bêtise d’hier et d’aujourd’hui. (…) Retenons bien ce nom : Cécile Villaumé est une auteure de talent.
Aline Sirba, Onlalu, 8 juillet 2019

Les histoires semblent concises, cependant elles sont consistantes. En effet, elles arrivent à synthétiser en quelques scènes les qualités de l’âme des sujets dont il est question. D’autre part, la posture narrative qui consiste à faire vivre de façon concrète des personnages, dans un quotidien et en prenant appui sur une palette étendue d’émotions, créée une proximité sensible entre eux et les lecteurs. La démarche de l’auteur incite à faire plus appel à l’imagination pour diminuer les distances temporelles avec des figures importantes de la littérature et en cela elle a remporté le défi qu’elle s’était imposé.
Emeline Dardoff, Juillet 2019

Détournements d’auteurs impertinents et inventifs
Érudit et délicieusement sarcastique.
Léonore Cottrant, Fine Life TV, 4 septembre 2019

Naviguant entre les époques, Cécile Villaumé détourne ainsi, d’une plume érudite et malicieuse, la vie intime d’auteurs célèbres ou les place en arrière-plan de l’Histoire tout en brocardant d’un humour parfois cruel certains traits de la bêtise actuelle, celle qui coche toutes les cases de la bien-pensance littéraire et du politiquement correct.
Introduction de l’interview de Cécile Villaumé par Sylvain Métafiot, Le Comptoir, 21 mai 2020

Un voyage échevelé dans la mythologie de nos lettres, entre jeux de piste, trésors d’archives et fictions biographiques.
Quentin Bas Laurent, la-croix.com, 22 juin 2020