Métamorphose d’un crabe

Découvertes

ISBN: 9782842638764

Genre: Premier roman

Date de parution: 24/08/2016

Nombre de pages: 160

Couverture : © Grégoire Korganow pour le CGLPL

Prix: 15€

Métamorphose d’un crabe

Découvertes

Christo, jeune surveillant en prison se voit comme un ethnologue embusqué, observant personnels et détenus. Mais se perdant dans son propre labyrinthe, il tente plusieurs chemins, avant que son projet ne prenne une tournure particulière.

Résumé :

Autant prévenir, avec Métamorphose d’un crabe pas de vue sur la mer, de bar terrasse et d’ensoleillement record : on y vit gris, ça gagne petit, à la rude, sans trop d’air et avec nul sourire. Ce que nous dévoile, au fil de ce monologue fiévreux, de cette confession rêche, Sylvie Dazy, c’est la prison au quotidien, la vie et rien d’autre d’un fonctionnaire de la pénitentiaire. Les plaisirs et les jours d’un maton lambda, mais qui médite l’écriture d’un" grand livre sur la prison ". Notre homme s’appelle Christo, un gars du Nord, nanti d’une absurde licence d’anglais, poussé à l’ombre de la prison de Bapaume et qui, loin du café familial," lève l’ancre pour une exotique nature "à savoir le monde de la tôle. Car là, sans doute avec son goût de l’écoute et de son œil d’ethnologue, il pense assouvir son goût d’un ailleurs périlleux, d’une aventure en temps réel :" Du danger parfois, du risque, des armes. De la solidarité entre hommes aussi, et de la joie, les surveillants aimaient rire fort. Le matin serait une aventure. "Mais si l’aventure est là, elle prend surtout l’allure d’une ronde sans fin, rythmée par le choc des talons et le cliquetis des clés, le grondement des roulantes et les alertes soudaines : suicide, feu, émeute, une vie de déambulations dans un sempiternel corridor ponctué de remontrances, de promotions et de mutations. Ensuite viennent les hommes, surveillants et surveillés, balances et demi-chefs, faux potes et vrais dingues." La prison est une drôle d’école, on y travaille autant à la louche qu’au pinceau délicat,c’est ce que personne ne veut comprendre.

On en parle :

Ancienne éducatrice chargée de réinsertion à la prison de la Santé et à Fresnes, Sylvie Dazy imagine dans son roman un narrateur gardien de prison qui finira mal. Né dans un village du Nord derrière la prison de Bapaume, Christo ne craint pas les lieux de détention. Il en est curieux. Une fois le concours de surveillant réussi, il est affecté à la Santé et pense en devenir"l’ethnologue", écrire et garder ses distances avec les choses vues. Mais la prison broie l’homme, qu’il soit surveillant (crabe, en argot) ou prisonnier."Ne pas trop en dire. Ici la règle, c’est le beige, la mer étale."A travers Christo, nous apercevons la violence carcérale. Le monde extérieur n’existe plus, même pour ceux qui sont libres d’y retourner. Tout n’est qu’arbitraire et solitude :"Seules les femmes nous humanisent. La grande affaire des hommes pourtant, ce sont les autres hommes. Leur regard, leur estime, sollicités à l’envi. […] La prison offre cela, un des derniers lieux du masculin intangible."
Virginie Bloch-Lainé, LIBÉRATION, 1er octobre 2016

Stéphanie Dupays, Histoire d’un livre, LE MONDE DES LIVRES du 16 septembre 2016 – pour lire la page consacrée à Métamorphose d’un crabe de Sylvie Dazy, cliquez ICI 

La prison n’accroche pas que les détenus à son tableau de chasse. Ses surveillants vivent enchaînés à eux. Sylvie Dazy nous invite à passer par la case prison, à la Santé et ses 2.000 hommes cloîtrés au coeur de Paris. Avec brio et sensibilité, elle nous brosse le portrait d’un gardien un brin ethnologue qui n’a peut-être pas la carrure de l’emploi. Frappante métamorphose d’un crabe.
Caroline Geskens, TÉLÉPRO, 27 août/2sept 2016

En enfer avec Christo
Avant-critique Olivier Mony, LIVRES HEDBO, 24 juin 2016 – cliquez ICI  – Sylvie Dazy entre en force en littérature (…) Sans complaisance, mais avec un vrai souffle romanesque, Sylvie Dazy accompagne son héros sur ses chemins de perdition. Ce faisant, elle lui rend la dignité que confère la littérature à ses enfants méritants.

 

Tous les jours pendant d’été, LIVRES HEBDO présente un premier roman de la rentrée littéraire 2016. Aujourd’hui, 8 juillet,  Métamorphose d’un crabe de Sylvie Dazy.

 En général, mes souvenirs remontent à la file après celui-ci : j’arrive à une des portes de détention, la journée se termine" . C’est la première phrase du premier roman de Sylvie Dazy, prononcée par Christo qui vient tout juste de réussir le concours de surveillant pénitentiaire et qui est nommé pour son premier poste. Il se voit comme un ethnologue observant le personnel et les détenus, mais son projet va prendre une tournure particulière. Métamorphose d’un crabe paraîtra le 24 août aux éditions Le Dilettante.

Du Creusot, la ville ancienne des mines et de la métallurgie, Sylvie Dazy s’envole très tôt pour migrer vers Lannion et le Trégor. A 22 ans, elle devient éducatrice chargée de réinsertion aux prisons de Fleury-Mérogis et de la Santé et dit y avoir tout appris des relations humaines. La quarantaine arrivant, Sylvie Dazy fatigue de toujours commencer sa journée en frappant à la porte d’une maison d’arrêt et décide alors d’écrire, et de frapper à la porte des maisons d’édition.

ILS EN ONT ÉGALEMENT PARLÉ…

Franck Boitelle, PARIS NORMANDIE, 15 septembre 2016 – Le réveil est brutal, comme l’est cet univers où la manipulation, le mensonge, le chantage, l’ambition, jalonnent le parcours et provoquent parfois la chute des êtres les moins cuirassés, les moins bien armés. Davantage qu’une descente aux enfers, le texte décrit sans complaisance une lente strangulation. Celle d’une part de ce qui constitue l’humanité de chacun.  

Michel Primault, FEMME ACTUELLE, 12 septembre 2016 – L’auteure raconte un drôle de monde : la zonzon côté matons ! Avec l’étonnant parcours de Christo, elle révèle une vie pas si éloignée de celle des détenus, rythmée par le cliquetis des clés…Un sacré uppercut.

Coup de cœur du librairie Jean-Pierre Agasse (Librairie Sauramps à Alès) dans le MIDI LIBRE, 29 août 2016 !


Pierre Maury, LE SOIR, 28 août 2016 – La prison, ce n’est pas plus drôle pour les matons que pour les détenus. Christo, à son premier poste, apprécié de la hiérarchie et de quelques condamnés, cherche sa place. Il doit lutter contre sa timidité pour affirmer son autorité. Mais pas trop, car il a sur cette population singulière le regard d’un ethnologue. Ou voudrait l’avoir. Car on sait que l’ethnologue se laisse parfois contaminer par les coutumes des peuples qu’il observe.

 

Lyliane Mosca, L’EST ÉCLAIR, 28 août 2016 – Un texte dur et réaliste

OUEST FRANCE27 août 2016 – L’aventure est là, mais elle prend surtout l’allure d’une ronde sans fin, rythmée par le choc des talons et le cliquetis des clés, le grondement des roulantes et les alertes soudaines : suicide, feu, émeute, une vie de déambulations dans un sempiternel corridor ponctué de remontrances, de promotions et de mutations. Ensuite viennent les hommes, surveillants et surveillés, balances et demi-chefs, faux potes et vrais dingues.  

 

Denis Billamboz, CRITIQUESLIBRES.COM, 24 août 2016

Christine Le Garrec, A VOS MARQUES…TAPAGE, 24 août 2016