J’ai déjà donné…

Redécouvertes

ISBN: 978-2-84263-139-0

Genre: Noir

Date de parution: 04/05/2007

Nombre de pages: 288

Couverture : atelier Civard

Prix: 19.5€

Exemplaire du tirage de tête: 78€

Préface de: Sébastien Lapaque

J’ai déjà donné…

Redécouvertes

L’ultime roman d’A.D.G, une voix singulière dans le polar français, qui remet en scène tous les personnages de la « Série Noire » avec la Touraine et la Nouvelle-Calédonie pour cadre.

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Résumé :

Ce livre-testament a été écrit en 1984 et terminé quelques mois avant la disparition de l’auteur en 2004.
Avant la parade, revue de paquetage ! Alain Fournier (nom de guerre : A.D.G. ou encore Alain Camille ; 1947-2004) est au néo-polar français d’après 68 ce qu’on appelle dans un défilé militaire un homme de base, à savoir le premier, tout en haut à droite, sur lequel les autres marcheurs au pas règlent leur cadence. À droite, il l’a été, et ferme : à l’assaut en 68 dans les rangs royalistes tourangeaux contre la chienlit rouge, rédacteur à Minute et, pendant dix ans, militant caldoche en Nouvelle-Calédonie. Quant à la cadence, il a donné le rythme, en compagnie de son ami J.-P. Manchette (tout en haut à gauche), au polar français, revivifié par la gouaille célinienne et le vibrato hard-boiled, dans les années 70. Les autres, comme on dit sur le Tour, n’ont eu qu’à leur sucer la roue (et la sucent encore).

Fruit des noces épiques de Bardamu et de Chandler, Machin, son héros d’origine russe, dont voici l’ultime tour de piste, aura eu neuf aventures. Maintenant musique ! Maître Delcroix (Paul), ex-para (mais est-on jamais ex dans ce type de famille ?) et son escouade de donzelles apprend la mort de Machin (né Djerbitskine) loin là-bas, en Nouvelle-Calédonie. Rendu sur place, il hérite d’un manuscrit laissé par le défunt. Titre de la liasse : J’ai déjà donné… Mise au point dévastatrice avec une droite extrême qui doublejoue en permanence avec les idées et la morale, mais surtout récit pure province, hautancouleur, miné de vannes couenneuses à souhait et hérissé de néologismes double-pot. On n’en dira pas plus, sauf que l’histoire passe en permanence d’une main à l’autre, celle de Machin qui rudanslébrancarde à celle de Delcroix qui notanmarge. Pour son dernier baroud, voici donc l’A.D.G. retrouvé, en roue libre et pitonnant à souhait de la fournaise. Plume au canon, on !

On en parle :

A.D.G. adorait les jeux de mots, l’orthographe phonétique, les faits divers provinciaux inavouables. Il savait transformer son lecteur en complice. C’est dire si J’ai déjà donné est un délice.
Olivier Barrot, Pleine vie, septembre 2007.

Bonne nouvelle: A.D.G. est de retour! L’espace d’un inédit, le hussard du néo-polar, mort à l’automne 2004, vient faire un dernier tour de piste. Et on biche!
Nicolas d’Estienne d’Orves, Le Figaro Magazine, août 2007.

A.D.G. peut être tranquille dans son petit cimetière de Véretz: il passera de l’eau sous le pont de Fil avant qu’un autre fasse à son éplorée, madame la langue française, un enfant posthume aussi beau et dissipé.
Cyril de Beketch, Valeurs actuelles, juillet 2007.

A.D.G., c’est San Antonio et Jean-Bernard Pouy réunis, sous la férule de Raymond Queneau, et Zazie tout compris: Queneau! Queneau! Sans les oripeaux intellos de l’Oulipo. Tout ça pour dire que les allergiques aux jeux de mots calembourdesques seront largués et qu’on ne boit pas que de l’eau dans ses romans écrits au cordeaux.
Guillaume Chérel, Regards, juillet 2007.

Roman acide sur l’histoire d’une trahison sans pour autant verser dans la désillusion, J’ai déjà donné ne se gêne pas pour bousculer les codes du polar et ratisse large au moment d’égratigner, non sans ironie et dans le désordre, socialos, condés, fachos et consorts. Avant de tendre vers une fin puissante, touchant au revoir d’un créateur à sa créature. Un pavé posthume idéal pour passer un bon ouiquende, verre de ouisquie à la main. Point final.
Julien Lathière, Evene.fr

On rit beaucoup à la lecture de ce roman noir farceur bourré des calembours et des néologismes dont l’auteur était friand. Malgré la langue canaille et l’humour ravageur,
J’ai déjà donné… est d’abord une oeuvre sur la trahison et le mensonge. (…) A.D.G. était de ces âmes sensibles qui ne s’épanchent pas. Un sourire de vaincu suffit. A.D.G. nous a beaucoup donné…
Christian Authier, L’Opinion indépendante du Sud-Ouest, mai 2007.

Delcroix récupère à cette occasion un tapuscrit rédigé par Machin en 1981, récit lyrique d’une aventure qui devait précipiter son exil aux antipodes. C’est à la double lecture de l’enquête de l’avocat et du roman apocryphe qui nourrit l’investigation, que l’on retrouve, en même temps que la grisaille humide des Pays-de-la-Loire, la verve argotique des débuts d’ADG, l’acidité de sa plume et son amour immodéré pour le calembour à la condition qu’il soit très mauvais. Par ailleurs, tout cela ne finit pas très bien mais ça, on le savait avant d’ouvrir le livre.
Bruno Icher, Libération, mai 2007.

C’est comme une dernière fête qui sent la cordite et l’océan, un dernier raout où l’on boit des fillettes de Montlouis et où l’on recharge des colts Diamondback calibre 38, une dernière cavale entre Blois et Nouméa, entre Tours et la baie de Boulari, un dernier festin où l’on dévore des rillons de Sologne et des escargots géants de l’île des Pins. En fait, c’est le dernier roman noir d’ADG, ou plutôt un roman posthume, J’ai déjà donné. (…) Chant du cygne d’une amitié où le mensonge et la trahison avaient leur part, J’ai déjà donné pourrait se résumer dans ce jeu de mots, un des plus beaux d’ADG, pourtant expert en la matière : "La nostalgie n’est plus ce bel été."
Jérôme Leroy, Le Figaro littéraire, mai 2007.

 

Roman posthume d’A.D.G., J’ai déjà donné… permet de retrouver l’un des ténors du polar français. (…) Romancier habile, A.D.G. s’y montre tel qu’en lui-même, toujours prompt au bon mot, à l’assaut contre la province et ses petitesses, fin connaisseur des turpitudes politiques de l’extrême droite et de ses affidés.
Alexandre Fillon, Livres-Hebdo, avril 2007.

A.D.G., c’est un style : avalanche de trouvailles argotiques, calembours et néologismes, de personnages libres et truculents, antihéros et vrais pieds nickelés qui apparaissent dès son premier roman La Divine Surprise (1971). La parodie n’est jamais loin et bouscule les limites habituelles du polar.
Pour venger A.D.G.,
mai 2007.

A.D.G., dans ce dernier livre, s’est plu à dézinguer son personnage Machin et ce qui était ses caractéristiques, de même que ce qu’il représentait, comme s’il voulait s’en débarrasser, ne plus y revenir. (…) On retrouve dans l’ultime roman d’A.D.G. ce style très particulier qu’il utilisa tout au long des diverses aventures de Machin, mélange d’ironie noire, d’humour parfois déjanté, de réalisme et de fantaisie. Avec aussi les jeux de mots, calembours, à-peu-près, allusions évasives qui émaillent en nombre le récit, avec comme résultat une vraie truculence dans l’écriture.
Etienne Borgers, Polar Noir.