On progresse

Découvertes

ISBN: 978-2-84263-146-8

Genre: Chroniques

Date de parution: 24/10/2007

Nombre de pages: 224

Couverture : Alice Charbin

Prix: 16€

Exemplaire du tirage de tête: 64€

On progresse

Découvertes

Illustrations d'Alice Charbin

"De quelques objets et de leur influence sur leurs utilisateurs" : ainsi pourrait-on sous-titrer cet ensemble drôle et cruel sur les usages et les vices cachés de la vie moderne.

Résumé :

L’homme, j’espère que je n’apprends rien à personne, est un mammifère dressé qui vit essentiellement dans les supermarchés. On peut, là, l’observer à loisir et noter le fonctionnement de son mode de vie. C’est ce qu’a fait l’anthropomane Alain Bertrand, un disciple de Vialatte ayant emprunté, sans la rendre, la boîte à outils de Carelman, passionné de cet espèce d’être. Il nous le catalogue avec minutie et détaille le sens rituel du barbecue, l’essence tragique de l’applique murale, l’ambiguïté du string, la fonction psychique du magazine usagé (dit de salle d’attente) et celle, anxiolytique, du Tupperware. On y apprend que "la machine à café est une vache à lait sans le fumet de la campagne". Grâce à lui, le sous-texte affectif du vernis à orteil tombe le masque, le caddie trouve enfin un avocat et le tire-bouchon sa définition absolue : "le tire-bouchon déplante le liège et enchante le verre. C’est l’enfant naturel de la vrille et du flacon". Il y en a encore un stock à déballer, j’ai tout dans le coffre arrière. Bilan : un livre essentiel pour survivre en milieu humain, le plus dur milieu du monde. Alain Bertrand "connaît l’homme comme s’il était la grand-mère du diable" : suivez le guide !

On en parle :

Par ses chroniques riches et parfois déroutantes, Alain Bertrand nous fait réfléchir sur la progression de la société actuelle, à savoir la flambée de la monotonie et l’inflation de la stupidité. On en vient même à réduire la vie à cette simple question : vivre pour progresser ou progresser pour vivre?
Mike Niégho, indications, La Revue Des Romans, mai/juin 2008

En jouant de l’allusion, du sous entendu, ce petit guide pratique de survie en société nous dresse l’inventaire doux et amer de nos habitudes consommatrices nous poussant à faire une pause, prendre le temps de se plonger quelques instants au cœur des mots, au plus profond de notre être.
Marion Richter, The Different Magazine, février 2008.

Un catalogue à nul autre pareil, à la fois drôle et tendre, humoristique et grinçant, toujours très juste, bien balancé, sans effets de style appuyés.
Delphine Peras, Vient de Paraître, janvier 2008.

Alain Bertrand apporte une preuve supplémentaire de sa liberté d’esprit et de la qualité de son talent.
Pol Vandromme, Les Cahiers de la semaine, janvier 2008.

Alain Bertrand n’est pas un adepte du bon mot gratuit, de la formule creuse qui flatte et séduit, de la rime pour la frime comme certains auteurs français. Peut-être parce qu’il est belge.
Michel Paquot, Vers l’avenir, décembre 2007.

Dans un beau recueil de textes, Alain Bertrand cerne les objets du quotidien et dresse le portrait de notre époque qui marche sur la tête. (…) Humour, sens de la formule. Poète aussi. Un beau livre.
Philippe Lacoche, Le Courrier Picard, décembre 2007.

Alain Bertrand a mis sa plume, l’une des plus alertes et des plus justes actuellement, au service de textes qui sont autant de cris du coeur. Du coeur d’un homme aux prises avec son temps. D’un homme plein d’humour, plein de tendresse, et qui ne désespère pas qu’un jour, l’amour reprendra le dessus sur les cadeaux que les amants désunis s’étaient jadis offerts.
P.C., L’Avenir du Luxembourg, décembre 2007.

Puisque c’est du parrainage de saint Alexandre Vialatte que son fervent disciple se réclame avec raison, offrons à celui-ci la paraphrase du propos qui concluait les textes de l’illustre chroniqueur:" Et c’est ainsi qu’Alain est grand. "
Ghislain Cotton, Le Carnet et les instants, décembre 2007.

On n’est pas dans le registre du comique gras. Mais dans une dérision qui nous apprend que "le peintre en bâtiment fait souvent un excellent mari" ou que le doudou est "l’amour d’une vie". Et dans un jeu sur les mots à lire à plusieurs degrés. Le regard de l’écrivain sur la fièvre acheteuse de nos contemporains est cruel. Au fond, peut-être moins amusé qu’il voudrait le faire croire. Le romancier livre aussi des moments d’une douceur absolue qui font oublier la consommation. Même en progression.
Lucie Cauwe, Le Soir, décembre 2007.

Chaque époque a son Diogène. La nôtre peut compter sur Alain Bertrand, bastognard ascendant Vialatte et mâtiné de Bartelt, qui gratifie ses contemporains d’un cynisme souriant, épinglant leurs travers avec malice ou esplièglerie, sans négliger les vertus roboratives du Kärcher. Ses chroniques douces-amères constituent autant de mises en garde et d’éléments pour un manuel de survie par temps de crise consumériste.
Marc-Emile Baronheid, Elle Belgique, novembre 2007.

Ca a l’air sérieux, sérieux, mais c’est rigolo, rigolo…
On progresse et un livre essentiel pour apprendre à survivre en milieu humain.
Eric Burgraff, Le Soir Namur Luxembourg, novembre 2007.

Quelque part entre Delerm et Ponge, Alain Bertrand nous offre sa première gorgée de bière. C’est aussi, surtout, un arrière-cousin d’Alexandre Vialatte. Lequel revendiquait, comme on le sait, sa qualité d’auvergnat. Lui est né à Gand et vit à Bastogne. On voit par là tout ce qui les rapproche, et que ce statut particulier leur autorise d’observer les choses sous un angle inhabituel. Un peu biaisé, selon une parallaxe originale. D’en mesurer comme nul autre l’épaisseur ou l’inconsistance.
Jacques Abouçaya, Service Littéraire, novembre 2007.

Ce livre est un régal. (…) Devant l’inéluctable frénésie de vouloir améliorer un peu plus le monde, Bertrand pose un regard doux et bienveillant, accompagné de coups d’œil cruels, et impose une poésie à peine désabusée, toujours délicate, sur l’ironie de la chose. La meilleure blague belge de l’année : épicée et subtile.
Jean-François Lahorgue, Benzinemag.net

La dérision est légère, subtile, mais elle fait mouche !
On progresse, c’est de la poésie, de l’humour, de la justesse, et le tout sans prétention.
Stéphanie Sinno, Evene.fr

Plaçant dans son collimateur quarante-huit objets (dont le drapeau belge mais aussi le cercueil !), Alain Bertrand montre que ceux-ci sont d’étranges compagnons de notre aventure humaine et qu’ils tendent parfois un miroir caricatural à nos vanités. Il y a aussi de la tendresse dans ses coups de griffe, histoire de nous aider à ramener notre course au bonheur à sa juste dimension.
Michel Torrekens, Le Ligueur des familles, novembre 2007.

Alain Bertrand ne se contente pas d’avancer ces propos éclairants sur l’ordinaire de notre vie, mais, au nom du progrès et de sa marche invincible, il dresse l’inventaire des objets et fonctions censés parfaire notre confort – et, donc, notre bonheur – en l’assortissant de commentaires d’une incongruité majuscule. Donc parfaitement fréquentables et utiles.
Ghislain Cotton, Le Vif-L’Express, octobre 2007.

Mieux que des histoires belges, les chroniques du Belge Alain Bertrand réunis sous une enseigne engageante : On progresse. C’est une sorte de dictionnaire des objets du quotidien, (…) définis avec verve par un observateur espiègle. La naissance du cornet de frites vaut son pesant de patates.
Michel Vagner, L’Est Républicain, octobre 2007.

Avec humour et parfois poésie, Alain Bertrand dissèque chacun de ces engins de torture. (…) Vous l’aurez compris, ce livre est un peu à part. Ni un roman, ni un dictionnaire. Des miscellanées acides de notre 21ème siècle.
Biblioblog
, octobre 2007.

Cet étrange homo sapiens franco-flamand, écrivain-entomologiste-exégète du sujet, du verbe et de ses compléments poétiques, nous sert par le menu un mode d’emploi incongru, celui de la traversée de l’âge d’homme encombré d’accessoires in progress, soulignant notre maladie incurable à devenir grands. Cette épidémie qui rend bête et méchant lui offre toute une panoplie de situations cocasses qui, à l’image de Kant distinguant l’anthropologie théorique, pragmatique et morale, font sourire puis rire aux éclats, parfois de tendresse ou de mélancolie.
Pascale Arguedas, Calou, l’ivre de lecture.