Marcher sur les bas-côtés

Découvertes

ISBN: 9782842639761

Genre: Roman

Date de parution: 02/01/2019

Nombre de pages: 256

Couverture : Camille Cazaubon

Prix: 18€

Exemplaire du tirage de tête: 72€

Préface de: Jean Teulé

Marcher sur les bas-côtés

Découvertes
Marcher sur les bas-côtés du Groland avec Hara Kiri et Fluide Glacial dans le sac à dos, c’est partir dans tous les sens. Sens interdits et giratoires qui te paumeront dans des histoires de paumés, dont toi-même, déboussolé, tu ne reviendras pas.
Catégorie :

Résumé :

Dites Hénin-Liétard (qui, aujourd’hui, a lâché Liétard pour se rebaptiser Beaumont) et tout de suite apparaît un gros point noir sur la carte du Nord. On y vit comme on y tousse, gras et rude, les jours s’y alignent comme des briques que cimente l’ennui et bétonne le mal-être, les heures s’y empilent comme des sous-bocks dans cette contrée de corbeaux crevés, de l’autre côté de la vie. L’auteur de Marcher sur les bas-côtés a tapé juste en s’affublant de ce pseudo. Certaines vies ont des airs de bande d’arrêt d’urgence, d’auto-stop sous la pluie, ainsi va celle du narrateur, fils et petit-fils de mineurs silicosés, tubard lyrique et barde-né, mais qui vous conte, fort d’une langue triomphale et poisseuse, grouillante et baroque, sa destinée de pauvre parmi les plus pauvres. Une plume qui ne pleure pas misère mais transfigure à tout va, hurle sa hargne et baille avec sa gueule d’ogresse de géant de carnaval, un véritable Audiber(ch)ti qui nous peint au coutelas le western nordin : les Rocky locaux et les fleurs de terrils, les bonnes soeurs et les combats de coqs, Max et Johnny, Zigzag et son Babouin de père, les dérapades et les p’tites combines, les écluses à bière et les bunkers du samedi soir. Alors notre drille, qui ne rimbaldise pas et redoute la route, s’en va finir sur la selle et sous une casquette de contrôleur des robinets. Le voilà lancé dans le relevage des compteurs et la chasse à l’abonné récalcitrant. Marcher sur les bas-côtés : une odyssée en zigzag.

On en parle :

La Voie du Nord
Marcher sur les bas-côtés est une odyssée bancale, un parcours titubant d’un bar à l’autre, plein de tendresse, au pays de l’ennui. Une ode émouvante à ces héros fragiles et dérisoires que l’auteur a tant aimé côtoyer. Une épopée au lyrisme de comptoir un peu crade, à la poésie de gueux. Chez Hénin Liétard, ça sent la bière et le tabac froid, dehors le temps est gris, triste et humide. Mais l’accueil y est chaleureux, la camaraderie soutient les âmes. Quant au patron, ne vous fiez pas à son air bourru, c’est un puits de chaleur humaine.
Laurent Gourlay, Le Chirugien-Dentiste de France, 27 juin 2019

Hénin Hipch Liétard
Si Hénin avait écrit autant qu’il a picolé, à côté les œuvres de Balzac, Dumas ou Frédéric Dard (son premier mentor) auraient l’air aussi minces qu’une plaquette de poésie. D’un autre côté, s’il n’avait pas écumé tous les troquets du Pas-de-Calais, du Nord et des Flandres (et de Sète désormais), Hénin n’aurait rien eu à raconter, à part son enfance tubarde, probablement ce qu’il y a de plus émouvant dans ce bouquin.
Phil Casoar, Fluide Glacial, Mars 2019

Bout de chemin en 62 avec un anar’chti
Ce nord-là est plus authentique, avec ses excès à la Bernie (de Dupontel), sans nous épargner les moments les plus sordides. Il y a dans ce récit de vrais gueules d’une époque qui s’efface (…) Ce monde où le livre est quasi inexistant avait besoin d’un livre pour exister…
Jean-Louis Panné, L’Ours, Février 2019

Ce nouveau Margerin tire une galerie de portraits étonnante : mademoiselle Odette qui n’a plus rien d’une demoiselle, Johnny, Max, Zigzag, Bintje comme la pomme de terre, etc. Terril, bistrot et dodo éternel, ça décape !
Nicolas André, La Voix du Nord, 18 décembre 2018

Un style picaresque qui sent la bière du nord et donne vie à la faconde désabusée de ses habitants
Dans  Marcher sur les bas-côtés, on retrouve tout ce qui fait son style, sa patte mais aussi sa révolte, sa volonté de vivre sa vie, une vie choisie et non subite. (…) Une époque, une bouffée de jeunesse, d’insouciance le tout avec une volonté à toute épreuve pour essayer de sortir de la fatalité de son milieu social.
Émile Cougut, Wukali, 21 décembre 2018

Que lire en 2019 ?
Marcher sur les bas-côtés de Hénin Liétard : Un écrivain ch’ti qui a été biberonné à Hara-Kiri et serré la pince du regretté président grolandais. On est loin de Boon et son K-way ou de Mademoiselle from Armentières. Une plume foutraque, un style à la Valstar, des relents de Picon, la poésie graveleuse des terrils, le désespoir servi à la pression sur un zinc pouilleux. Un p’tit quinquin sur une mob trafiquée lancé à pleine vitesse dans un cul-de-sac.
Thomas Morales, Causeur, 1er janvier 2019

Il y a quelque chose d’Alphonse Boudard dans Marcher sur les bas-côtés d’Hénin Liétard. Gouailleur, tubard comme l’auteur de La Cerise, l’écrivain invite son lecteur au bar. Tout est prêt pour causer autour d’une bière: Cardinal fribourgeoise ou trappiste belge, qu’on se serve ! D’ailleurs, des sous-bocks ornent la couverture du livre: c’est un signe. (…) D’une voix qui"succule et trucule", Hénin Liétard louvoie entre anecdotes et portraits bien troussés. (…) Hénin Liétard joue le rôle ingrat du mec qu’on déteste croiser au bar parce qu’il cause lourd. Mais on l’écoute quand même, parce qu’il a plein d’histoires incroyables à raconter, et qu’en plus, elles sonnent vrai.
Daniel Fattore, La Liberté, 19 janvier 2019

Le plus Ch’ti des Sétois n’a pas perdu le Nord
Voilà qu’Hénin Liétard, qui ne perd jamais le Nord, surtout le sien, récidive. Il invite ses fans et même le grand public à venir Marcher sur les bas-côtés. À se coller rétrospectivement à ses basques, enfin façon de parler, au temps de son enfance et de sa jeunesse, pas toujours marrante, où on l’a redescendu des terrils pour le coller en sana chez les tubards.
Mais rien ne vaut un extrait de la faconde (à l’oral, c’est pareil) de l’animal. Moussue et charnue comme une bonne bière de là-bas. Par exemple, sa description d’un bistrot : Ça picole, ça jacte, se dégrafe le corset à inhibitions, ça se déboutonne pour exhiber la pudeur (…), ça n’hésite pas à répéter dix fois J’te l’dirai qu’une fois ! (…). Comme dit Jean Teulé dans la post-face : Lisez Hénin Liétard, ça ressemble à une daube, mais ça vous déchire le cœur. Pas mieux.
Marc Caillaud, Le Midi Libre, 22 janvier 2019

Ça pétille, ça éructe, ça rigole, ça picole ! (…) Qu’il nous raconte une virée au RC Lens ou un voyage en train au bout de l’enfer, la gouaille éteint toute tentation d’apitoiement. Quant aux mots, ils creusent un sillon, tout de guingois, mais qu’on suit, ébahi par cette grande gueule qui cache un coeur gros comme ça.
Robert Louis, L’Echo du Nord Pas de Calais, Février 2019

WEB

Marche à l’ombre
Un texte authentique comme la cuisine du mineur, un plat qui tient au ventre, qui requinque après une journée de boulot inhumain, un plat arrosé de gros rouge ou de pintes de bière. Un texte suant l’alcool écrit dans la langue du coin, du français comme on a pu l’apprendre avec des parents pas très français et peu d’application à l’école, du jargon, du dialecte, des néologismes pour dire ce qui n’existe qu’en pays minier, des mots de rockeurs, de l’américain phonétique à la sauce chti et le tout touillé au gré de l’alcoolisation des protagonistes de cette tranche de vie.
Denis Billamboz, CritiquesLibres, 1er janvier 2019 + Benzine Magazine, 08 janvier 2019

Si vous aimez l’esprit Hara Kiri, Fluide Glacial et autres Groland, vous allez adorer l’écriture truculente de ce ch’ti gars d’Hénin Liétard qui nous régale de ligne en ligne pas toujours droites et sévèrement alcoolisées, d’anecdotes qui fleurent bon la jeunesse des années 60 /70, la gueuze lambic, les pétarades des pétrolettes, les blagues potaches, les amours pas bégueules et les espoirs de vie meilleure… Le tout dans le jargon imagé et poétique du ch’Nord, qui est à lui seul toute une musique ! En faisant ce petit bout de route avec cet auteur anarch’tique sur les bords et rarement dans les clous du politiquement correct, je vous garantis un voyage sur les chemins de traverse qui sont certainement le s plus beaux et les plus surprenants ! J’adore !!!
Christine Le Garrec, A vos Marques Tapage, 10 janvier 2019

Des personnages étonnants surgissent dans ce récit comme cet original se baladant en vélo vêtu d’un pagne ou d’un tutu, les valseuses à l’air ou ce curé cohabitant avec une poupée gonflable. Une incursion dans un monde proche du Groland décrit par Jules-Edouard Moustique.
Roland Françoise, Radio Massabielle, 3 février 2019

Il faut marcher sur les bas-côtés avec Hénin-Liétard, pilier de comptoir et griot des corons.
Une écriture d’une ferveur crue, d’une humanité pétillante, image de la chaleur de Nord qu’exhalent le cambouis des moteurs, le vomis de waterzoi, la fricadelle-frites-mayo de Bollaërt ou Grimonprez.  Hénin-Liétard, c’est l’aède de la mine qui tente de conjurer la dèche par la beauté des mots assemblés, chantés, avec un festival de bons mots à chaque page. Conférant la plus belle des âmes aux oubliés de l’Histoire. (…) Alors oui, il y a des gueules de bois et les relents amers d’une vie pourrie. Mais beaucoup de tendresse aussi. On ferait pas tableau plus véridique. Plus drôle, plus authentique. Alors, on oublie Danny et on prend Hénin car Marcher sur les bas-côtés, c’est le livre des sans-grades et des paumés, d’une humanité foudroyante. Le bon coup de grisou en pleine face quoi !
Olivier Hervé, L’Espadon, 18 février 2019

Comme vous l’avez compris, c’est un récit truculent, hilarant, au langage bien fleuri et à la verve bien inspirée qui plaira aux amateurs du genre.
Dominique Cozette, Cozette vide sa plume, 31 mars 2019