Le Temps de la sottise

Redécouvertes

ISBN: 9782842630713

Genre: Journal

Date de parution: 03/04/1988

Nombre de pages: 128

Couverture : Claude Fraysse

Prix: 13€

Préface de: Bruno Curatolo

Le Temps de la sottise

Redécouvertes

De ce fort manuscrit écrit au stalag, Guérin tira en 1953 Les Poulpes. Récit de sa captivité, sa mort, en 1955, l’a empêché de réécrire ces pages qui relatent la déroute de 1940. L’auteur de L’Apprenti s’y révèle tout aussi lucide.

Résumé :

Des premiers temps de sa mobilisation en 1940 aux derniers jours de son incarcération en 1944, Raymond Guérin s’applique à tenir un volumineux journal. Neuf ans plus tard, en 1953, Les Poulpes paraît : noire giclée d’encre sur une conscience française promptement reblanchie. Le stalag tourne à la caque fétide où marinent des grimaces d’hommes réduits à leurs sobriquets, rivés à leurs besoins. On fait mine de rien. Conçue pour être retravaillée, la première partie de ce journal est restée inédite. La voici, concentrée en ses plus noirs extraits. Ces " crayonnés au bivouac " dressent la carte du Tendre de la déculottée militaire et du déshonneur national. Le lecteur randonne entre Kerling, Elzange, Valleroy : petits patelins de l’Est pris dans l’étau franco-allemand comme entre botte et pavé. Les troupiers déconfits maraudent comme des reîtres, s’empiffrent en flânant et finissent, gibier débusqué, sous le doigt pointé des stukas. Et Guérin est là, qui note tout, avec des pudeurs d’enfant outré, réticent et humilié. Plus de cinquante ans après, sans toilette de style ni polissage, revoici le mai, le triste mai 40 : le temps de la sottise et du soudard roi. Nouvelle édition 2003. – Avant-propos de Bruno Curatolo.

On en parle :

De l’intérieur, Raymond Guérin raconte la débandade, la déroute, l’exode, les soldats devenus des mendiants, des braconniers de l’improbable, l’incurie de l’État-major et la France qui se cache, paniquée, dans les bois survolés par les stukas. Ce journal est inédit. Précis, désabusé, sans aucune ambition littéraire, il dresse très bien, comme l’écrit l’éditeur, " la carte du Tendre de la déculottée militaire et du déshonneur national ".
Jérôme Garcin, La Provence, 18 mai 2003.