Jacques Rigaut, portrait tiré

Découvertes

ISBN: 978-2-84263-016-4

Genre: Essai

Date de parution: 02/04/1998

Nombre de pages: 144

Couverture : Anne-Marie Adda

Prix: 13.57€

Exemplaire du tirage de tête: 45€

Jacques Rigaut, portrait tiré

Découvertes

 Jacques Rigaut, le feu follet.

Catégorie :

Résumé :

" De la louche cohorte de pommadins qui entourèrent André Breton, certains se détachent d’une manière plus inquiétante que d’autres. On sait d’avance qu’ils ne rentreront jamais dans les rangs bien alignés de la poésie taillée comme buis ; qu’ils sont rétifs à la parade et aux mots d’ordre. Rigaut en fut, d’instinct, nativement. Sa vie le prouve, que nous conte Laurent Cirelli. Avec lui, d’autres réfractaires-nés : Cravan, Crevel, Artaud. Rigaut s’est voulu sans source, façonnant sa mort dès l’abord de la vie. La guerre de 14 le rend à la vie plus vidé qu’une douille ; il fait alors du droit pour meubler le temps. Survient Dada, l’esbroufe rédemptrice : une lueur entre deux riens. Mais Rigaut, qui se sait du parti de la mort, du suspens, gagne son large à lui, se défiant d’un élan au vide qui tourne à la consistance doctrinale. Alors, fidèle à sa soif de démobilisation, un beau jour de 1929, Rigaut s’ôte la vie et s’extériorise, d’un coup sec et pour toujours. "

On en parle :

Certains êtres semblent ainsi n’avoir vécu que pour fournir de bons sujets de roman – et Rigaut fut, avec éclat, l’un d’entre eux. D’emblée, il fut un personnage à peine réel et incapable de se satisfaire d’un simple flirt avec le néant. (…) Cet hommage d’expert résume toute la légende de Jacques Rigaut. Et prouve que, dans l’univers paradoxal de la littérature, le silence permet parfois d’avoir le dernier mot.
Jean-Paul Enthoven, Le Point.

Aimer un écrivain, c’est trop souvent aimer un mythe et se contenter de jouer les colifichets aseptisés d’une panoplie littéraire rassurante. Pour son premier livre" Jacques Rigaut, portrait tiré ", Laurent Cirelli n’est pas tombé dans le piège, bien au contraire. L’hommage qu’il rend à Jacques Rigaut dans un essaie biographique précis, brillant et rigoureux est avant tout une mise au point, comme en font les photographes ou les tireurs d’élite.
Jérôme Leroy, L’Humeur vagabone.

Laurent Cirelli a tiré un beau portrait de Jacques Rigaut, avec une fraternelle attention, en sympathie littéraire, en compagnon de route à travers l’espace et les galaxies de mots…
R.M., Le Journal de l’Ariège.

Dans un premier livre épatant, au style vif et affranchi, Laurent Cirelli emporte son lecteur sur la trace de Jacques Rigaut, un de ces réfractaires-nés que le surréalisme entraîna dans son sillage de feu.
Alain Bertrand, Luxemburger Wort.

C’est là une lecture des plus stimulantes pour qui, doucement, se met en paix avec l’humanité. On y réapprend que l’insolence préserve des rides.
Gérard Guégan, Sud Ouest Dimanche.

Un livre rare consacré à un artiste bref et définitif, pour émouvoir et convaincre.
Jean-Yves Jouannais, Art Press.

Laurent Cirelli en a tissé un portrait émouvant, pour l’arracher à sa légende et lui rendre ainsi la plae qui lui revient dans l’histoire, très réelle, de la littérature de l’entre-deux guerres. C’est, au-delà, une belle approche du scepticisme radical en littérature.
B.L., La Quinzaine Littéraire.