Haut et court

Découvertes

ISBN: 978-2-84263-720-0

Genre: Roman

Date de parution: 22/08/2012

Nombre de pages: 256

Couverture : Lucia Di Bisceglie

Prix: 17€

Exemplaire du tirage de tête: 68€

Haut et court

Découvertes
Un jour de septembre 2007, à Coulogne dans le Nord-Pas-de-Calais, les corps sans vie de quatre personnes, le père, la mère, le fils et la fille, ont été retrouvés pendus dans le salon du pavillon familial. Ce premier roman raconte avec humour et réalisme la descente aux enfers de gens victimes de la crise.
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Résumé :

Mon Dieu, un suicide familial, cela s’apprête comme un pique-nique, se peaufine comme un départ en vacances, on veille à tout, pratique et minutieux : aux cordes tout d’abord (solides, bien coulantes du nœud, montagnardes), à la lettre d’adieux, aux chaises Henri II que l’on repoussera, sèchement, du talon. Maintenant que la chose est faite, les corps découverts par les voisins, les papiers de presse (fautifs) sortis, il est temps de revenir à notre histoire, à nous, gens réputés ordinaires, que la mort a saisis pas à pas, puis vidés cul sec. Et c’est moi, le fils, qui conte l’histoire. Une histoire d’une"banalité rassurante"où tout se joue entre l’hypermarché où je végète en rêvant de Caroline et de sa Banque alimentaire, mon père et son usine, ma sœur peste et son auto-école, ma mère et son four et son foyer. Une histoire d’une linéarité à ce point morne que les doctes gendarmes, avec la voisine, la mère Bin, pataugent dans leur enquête, furètent, tâtonnent. Car tout est là : comment identifier le mal sourd, l’acide lent, qui ronge et délite, comment reconstituer la lente avancée de la mort. L’angoisse ne laisse pas d’empreinte, la nausée, des marques au sol. Avec un sens fort de l’humour noir, virtuose en cocasserie macabre, Cohen-Grillet romance ce fait divers tout ce qu’il y a d’authentique et invente une comédie noire grinçante comme une porte de cimetière. Ne riez pas, c’est arrivé près de chez vous !

On en parle :

Suicides apéritifs
Haut et court est inspiré par un fait divers. En septembre 2007, une famille de Coulogne, dans le Pas-de-Calais, disparaissait par pendaisons simultanées. C’est naturellement tout à fait légitime d’avoir envie de se suicider, mais pas quand le frigo est plein. Comment peut-on avoir envie de mourir alors qu’on rentre du supermarché, qu’on a des provisions pour toute la semaine et qu’il y avait justement des promotions sur le surgelé?  Dans la vraie histoire, on retrouve une lettre qui contient notamment les dispositions testamentaires concernant le malheureux chien des suicidés, et une phrase toute simple, faite d’autocritique et de modeste résipiscence "On a trop déconné". Dans la fiction de Cohen-Grillet, le chien n’existe pas et la lettre n’a pas été retrouvée. Elle est restée coincée quelque part entre le mur et le buffet Henri II. C’est aussi bien, ça permet à l’auteur de tout inventer, de chercher toutes les raisons  toutes les explications. Roman social et roman d’amour, livre ancré dans l’imaginaire et la réalité, Haut et court est triste à en éclater de rire, drôle à en pleurer.

François Morel, Le Monde des Livres, 21 septembre 2012

 

Un coup pendable
Racontée d’outre-tombe par le fils (employé de grande surface tendance hard-discount, cette vie banlieusarde consternante, dans laquelle revient souvent le mot"rocade", faite de licenciements en tout genre et d’économies déprimantes, est portée par un humour extra dérapant. Lorsque le père reproche à la mère de ne pas les aider à exécuter les fatals noeuds coulants (dits "de laguis") dont le fils a trouvé le mode d’emploi sur le web, celle-ci répond : "Mais tu sais bien que je ne comprends rien à internet !"… Soit une manière de parler des pauvres très différente de celle du dernier livre d’Olivier Adam, mais tout aussi efficace.
Nicolas Ungemuth, Le Figaro Magazine, 14 septembre 2012

 

Haut et court "ne juge pas, il se contente d’extraire d’un constat horrible un jus drôle, noir, irrévérencieux pour le répandre sur les questionnements d’un monde qui décline lentement mais sûrement. Le tout en restant le plus frivole, léger et piquant possible. Plus qu’une gageure, donc, un défi quasi-impossible mais brillamment exécuté.
Jean-François Lahorgue, Benzinemag.net

 

L’auteur concilie le récit en ligne claire avec une satire virulente : Hergé revisité par Céline. Humour tranquille ou désespoir souriant ? Céline se penche bien sur l’épaule d’Hergé…
François Dirson, Parutions.com

 

Avec le sens du détail et un humour aussi noir que ce terrible et véridique fait divers, l’auteur mène avec virtuosité une danse macabre. Fascinant.
Lyliane Bosca, L’Est-éclair

 

Que serait une rentrée litteraire sans son livre drôle, grinçant, dérangeant ? (…) Philippe Cohen-Grillet dénonce par l’absurde et le cocasse un système qui broie les plus faibles. Les zelotes du profit à tout prix en prennent pour leur grade. Une façon de venger ces"moins que rien", ces déclassés qui, dans la vraie vie, en 2007, à Coulogne, Pas-de-Calais, ont fini leur vie pendus à une corde.
Dominique Guiou, Le Figaro Littéraire, 6 septembre 2012

 

La Ballade des pendus
Comment faire du drôle avec de l’horrible? C’est Philippe Cohen-Grillet qui s’y colle et réussit un livre atrocement rigolo, un remède contre la déprime.
Il faut se méfier de la banalité, du train-train, du conformisme, des gens normaux et surtout de la littérature. (…) Scandalisé par l’inouï, cet exploit phénoménal digne d’une encyclopédie des records sordides, Cohen-Grillet prend le parti d’écrire une farce. Rire pour ne pas pleurer. Grand “saigneur”, il refuse de tomber dans l’apitoiement et déploie un humour noir, cocasse, féroce, seul moyen d’endiguer la terreur, de défier la mort.
Martine Laval, Siné mensuel N°12, septembre 2012

" Haut et court "de Philippe Cohen-Grillet à l’honneur sur I-Télé dans la matinale culture du 1er septembre 2012:
La sélection des libraires :"C’est un des personnages qui raconte ce qui est arrivé avec une émotion et une écriture magnifique."Denis Laborey, Librairie L’œil écoute, Paris-Montparnasse
"Premier roman très ironique et très décapant qui raconte l’histoire d’un suicide familial."Phlippe-Jean Catinchi, Le Monde in La Matinale, I-TV, 1er septembre 2012.

 Avec un sens fort de l’humour noir, virtuose en cocasserie macabre, Cohen-Grillet romance ce fait divers tout ce qu’il y a d’authentique et invente une comédie noire grinçante comme une porte de cimetière. Ne riez pas, c’est arrivé près de chez vous !
20minutes.fr, 31/08/2012

 

Cordes solides, chaises Henri ll alignées : ce suicide familial réellement arrivé en 2007 dans le Nord fut bien préparé. Mais il semblerait que la gendarmerie eut du mal à en trouver la raison. Aussi Philippe Cohen-Grillet l’a remplacée en donnant la parole au fils à titre posthume et en expliquant tout à sa façon, avec un humour noir grinçant. Le père en pré-retraite s’ennuyait, la mère n’allait pas mieux dans sa cuisine, la fille était au chômage partiel, le fils se désespérait de la disparition de celle qu’il aimait. Ils se pendirent ensemble dans la salle à manger. Simple et poignant.
Bruno d’Epenoux, Télé Z, 27 août 2012

Sur un sujet sinistre, le journaliste donne une comédie. Le lecteur comprend pourtant qu’il n’y a pas toujours de quoi rire.Le livre est remarquable. N’ayons pas peur du mot. ( …) Les deux derniers chapitres se révèlent d’un romantisme fou. Ils se voient balayés par un grand vent. Presque un hurlevent. Cet étonnant mélange de genres fait décoller le lecteur. Il faut dire que, les pieds pris dans la glèbe des Ch’tis, il en avait bien besoin.
Étienne Dumont, La Tribune de Genève, 22 août 2012

Sans lourdeur, avec une vraie élégance, l’auteur raconte comment une famille finit par se pendre dans la salle à manger, sans même que personne, pas même Madame Bin, la voisine cachée derrière le rideau n’y puisse rien. Sans grand effets, avec une bonne dose de distance, Philippe Cohen Grillet parle de choses graves, et redonne de la dignité à ceux qui ont fini par renoncer à tout et à ne plus vivre. Un très bon premier roman.
Christophe Bys, Chroniques de la rentrée littéraire,16 août 2012

Rentrée littéraire 2012
Le journaliste Philippe Cohen-Grillet choisit un mode de narration décalé pour son premier roman : il fait parler post-mortem un garçon dont la famille s’est donnée la mort collectivement. Basé sur un fait divers ayant eu lieu dans le Nord, Haut et court (éd. Le Dilettante, sortie prévue le 22 août) raconte avec humour et réalisme la descente aux enfers de gens victimes de la crise.
Florence Roques, Evene.fr, 1er juin 2012

Un premier roman qui frappe très fort

C’est vif, bien écrit, avec un humour décapant. L’histoire d’un suicide. Celle de quatre pauvres diables, le père la mère et leurs deux enfants, des cinglés au début du roman que l’on prend peu à peu en sympathie. On découvre que ce sont des braves gens comme vous et moi, juste un peu plus désespérés, et le livre se transforme ainsi en critique sociale. Mais Philippe Cohen-Grillet, dont c’est le premier roman, ne nous abreuve pas des habituelles jérémiades sur l’injustice de la société de consommation. ll décrit le tout avec un terrible humour noir.
Jacques Kaufmann, A-Lire.info, juin 2012

 

Le choix des libraires : Choix de Nathalie Levieux de la librairie A Livr’ouvert à Paris, France – 01/09/2012
Inspiré d’un fait divers réel, l’auteur livre avec un humour noir et féroce le récit de la détresse ordinaire.

Le choix des libraires : Choix de Max Buvry de la librairie Vaux LIvres à Vaux-le-Pénil, France – 31/08/2012
Dans cette chronique sociale, Philippe Cohen-Grillet a choisi l’humour noir et la banalité pour rendre compte de ce fait divers comme on l’a certainement honteusement alors qualifié, ce qui ne l’empêche de fissurer le mur de nos certitudes si elles perduraient…

La Ballade des pendus
A partir d’un fait divers réel, une tragi-comédie sociale et pince-sans-rire.
Journaliste, Philippe Cohen-Grillet, comme quelques-uns de de ses illustres prédécesseurs, Flaubert par exemple, a choisi de partir d’un fait divers authentique: en 2007, à Coulogne, Nord-pas-de-Calais, les quatre membres d’une même famille sont retrouvés pendus dans la salle à manger de leur pavillon (…) S’appropriant l’histoire, Cohen-Grillet a inventé tout ce qu’on en ignore, pour en faire un livre grinçant, une tragi-comédie sociale sur fond de crise et de chômage, racontée, par le fils suicidé lui-même, post mortem et avec une bonne dose d’humour à froid. Cela donne un premier roman atypique," qui s’amuse à réfléchir ".

Jean-Claude Perrier, Livres-Hebdo, 25 mai 2012

 

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