Babylone Express : « Fulgurant. Explosif. Effréné. »

  • Pour en savoir plus sur les conditions d’écriture de cette folle épopée entrecoupant folie sexuelle et débauche de drogues, voici l’entretien-portrait  de Mathilde-Marie de Malfilâtre avec Nicolas Gary pour Actualitté :

“Luna joue à la roulette russe avec l’existence”

Avec Babylone Express, son premier roman, Mathilde-Marie de Malfilâtre bouscule la rentrée littéraire. Faire l’unanimité de Beigbeder à Assouline, en passant par ActuaLitté, n’a rien de banal. Luna, son héroïne, partage avec sa créatrice un parcours explosif.
Style ravageur, « cela devait sortir, comme une catharsis pour moi [NdR : autant que pour le lecteur !], plus qu’une expiation. Je me suis engouffrée dans la mystique de l’écriture, cette sensation d’immortaliser un texte. Ça m’a fait un bien fou. »
« J’ai décidé de créer ma propre TAZ, cette faille, dans toute société, qui s’apparente à un espace de liberté. »
Lors d’une permission, elle part alors à Mogador. « J’ai trouvé l’amour, et rencontré le LSD. » Un bus suffit, un joint démoniaque partagé avec un type — militant du FAL, Front de libération des animaux — et « soudain, j’avais atterri à Zion ».

  • Nicolas Gary, pour le site Actualitté, chronique Babylone Express, le premier roman de Mathilde-Marie de Malfilâtre :

« Babylone Express est un roman générationnel : celui de la débordante folie de vivre, sans douceur ni précaution. Les agapes sans limites d’un couple voyageant aux hallucinogènes les plus divers, avec les pieds pourtant infiniment sur terre.
C’est de la pure absolument pas coupée — littérature, probablement, mais bien plus certainement. Un roman tout bonnement fantastique, incarnation de ce que les frangins Goncourt voulaient : de l’originalité dans le style et le fond. Quelle claque ! Quel plaisir ! Quel bonheur ! »

La rentrée en fanfare des premiers romans

« Dans un tout autre genre, que Marie-Mathilde de Malfilâtre (née en 1987 et dotée d’un CV assez étonnant) semble d’ailleurs être des rares à illustrer avec Babylone Express (256 pages, 18 euros, Le Dilettante), ça déménage chez les borderliners entre came et cul, squat et putes, deal et gangbang, glauque et parano, sordide et overdose. Razzia sur la chnouf en version néo-punk, avec en prime un GaultMillau des substances psychoactives. Quand on pense que c’est publié par l’éditeur d’Anna Gavalda… Luna, l’héroïne (si je puis dire) du roman, ex jeune fille de bonne famille et une ancienne officière de gendarmerie reconvertie dans le deal (mais oui, c’est possible et pas que dans les douanes) n’en est pas moins attachante. Mesca et aya à tous les étages. Elle balade tout le temps son tempérament de feu au Maroc, on the road à la Kerouac mais pas pour le soleil. En Italie aussi. Elle s’enfile tout le monde et tous les produits mais au moins, elle mange sainement. Elle est végétarienne et naturopathe. A se demander parfois si la coke du petit-déjeuner est bio.
Elle et son copain Marco veulent gagner assez pour s’offrir une très onéreuse formation de praticien de santé naturopathe. On la suit, on veut savoir où elle nous mène dans ce qui lui tient lieu de catharsis littéraire. Car une voix d’écrivain se dégage de ces pages. Une voix qui secoue. Une expérience que cette lecture dans une langue « brut contemporain » pleine d’humour. Je vous le recommande chaudement. Ça change des mièvreries auto-fictionnelles à deux balles. Là, ça dépote. Je ne l’ai pas lâché et je l’ai lu avec une curiosité anthropologique comme s’il s’agissait des Nambikvaras. »

  • Le choix de Frédéric Beigbeder au Masque et la Plume sur France Inter, le 26 août 2018 :

« Un premier roman de Mathilde-Marie de Malfilâtre, Babylone Express. Je rends hommage au Dilettante qui découvre souvent des trucs très bizarres. C’est une lieutenante de gendarmerie qui prend du LSD, qui organise un trafic d’ecstasy, tout en participant à des orgies échangistes sado-maso. Je pense que ce roman a été écrit uniquement pour Arnaud Viviant et moi. Et c’est vraiment très lyrique, très fou, complètement barré. »

Arnaud Viviant : « Il m’en a lu quelques pages au troquet et il y avait quelques phrases que j’ai trouvées extraordinaires. »

  • L’entretien de Mathilde-Marie de Malfilâtre, avec Simon Anthony, pour Brain Magazine 

  «Mon héroïne a les ovaires bien accrochés»

 Elle a des allures d’Amy Winehouse. Le regard rock. Les poses aguicheuses. L’oeil coquin. Mais Mathilde-Marie de Malfilâtre est comme son nom : plus compliquée que ça. Elle a grandi en partie au Japon. Se passionne depuis toujours pour les services secrets. Poursuit des études brillantes en Europe avant de rejoindre la direction générale de la gendarmerie au Bureau de la Lutte Antiterroriste. Déjà, la biographie éveille la curiosité. Mais quand la femme de 31 ans écrit son premier roman, là, on se cale carrément un entretien. Babylone Express ou l’histoire d’une gendarme à l’antiterrorisme, libertine, rock, amoureuse des drogues et trafiquante. Trop de similitudes ? Oui. Un peu. Alors on a voulu savoir.

Les Nouvelles aventures du Fakir, au Masque et la Plume

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Belle Rentrée littéraire en Dilettante au JT de France 2

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